Consommation de drogues, réduction des risques et droit à la santé - Rapport de la Rapporteuse spéciale de l'ONU sur le droit à la santé

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Consommation de drogues, réduction des risques et droit à la santé - Rapport de la Rapporteuse spéciale de l'ONU sur le droit à la santé

28 mai 2024
Tlaleng Mofokeng
UN Special Rapporteur on the right of everyone to the enjoyment of the highest attainable standard of physical and mental health

Dans le présent rapport, la Rapporteuse spéciale sur le droit qu’a toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mentale possible, Tlaleng Mofokeng, examine la manière dont la réduction des risques a trait non seulement à la consommation de drogues et aux troubles liés à la consommation de drogues, mais aussi aux lois et aux politiques en matière de drogues, l’idée étant d’analyser et d’aborder les situations dans ce domaine qui portent atteinte à la jouissance du droit à la santé. La Rapporteuse spéciale s’attache à cet égard aux substances dont la production, la distribution et la consommation font l’objet d’un contrôle au titre de conventions internationales, notamment à la manière dont l’approche d’un tel contrôle a compromis la disponibilité, l’accessibilité, l’acceptabilité et la qualité de certaines substances utilisées comme médicaments.

La Rapporteuse spéciale considère que les interventions de réduction des risques revêtent une importance particulière pour les populations souvent stigmatisées et discriminées dans le contexte de la consommation de drogues et de l’application des lois et des politiques en matière de drogues. Elle examine comment cette situation aggrave d’autres formes de discrimination et affecte de manière disproportionnée certaines personnes, comme celles qui n’ont pas de domicile fixe ou qui sont pauvres, celles qui souffrent de problèmes de santé mentale, les travailleurs du sexe, les femmes, les enfants, les personnes LGBTIQA+, les Noirs, les peuples autochtones, les migrants, les personnes incarcérées ou détenues, les personnes handicapées, les personnes vivant avec le VIH ou souffrant de tuberculose ou d’hépatite et les populations rurales. Elle examine également les lacunes dans la prise en charge de la réduction des risques, laquelle ne répond pas toujours, notamment, aux besoins de ceux qui ont subi de plein fouet l’effet des lois et politiques punitives en matière de drogues au fil des décennies, comme les personnes d’ascendance africaine et les peuples autochtones.