« En Russie, il faut interrompre la transmission du VIH chez les usagers de drogue »

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« En Russie, il faut interrompre la transmission du VIH chez les usagers de drogue »

27 juillet 2016

Par Paul Benkimoun - Le Monde

Partout dans le monde, le nombre de nouvelles infections par le VIH diminue ou demeure stable. Seule exception, la région Europe orientale et Asie centrale voit le sien continuer de croître : l’augmentation a été de 57 % entre 2010 et 2015, avance le Programme commun des Nations unies contre le VIH-sida (Onusida), alors que se tient du 18 au 22 juillet à Durban (Afrique du Sud) une conférence mondiale sur le sida. Deux pays de la région concentrent 85 % de cet accroissement : la Fédération de Russie et l’Ukraine. Le nombre de morts dans la région s’est accru de 22 % entre 2010 et 2015.

A la différence des autres parties du monde, la moitié des nouvelles infections a lieu chez des usagers de drogue injectable, et un tiers chez leurs partenaires ou chez des clients de prostituées. Pourtant, la Russie se refuse à développer les programmes de réduction des risques chez les usagers de drogue injectable, contrairement aux vœux de Vadim Pokrovsky, directeur du Centre fédéral russe de lutte contre le sida (sous tutelle du premier ministre), présent à la conférence de Durban. Il exprime en termes mesurés le besoin d’un changement radical de politique.

Où en est l’épidémie d’infection par le VIH en Russie ?

Vadim Pokrovsky : Nous connaissons une augmentation des cas, même si une détection renforcée peut y contribuer : nous avons dépassé le million d’infections et avons enregistré 100 000 nouveaux cas en 2015, dont 56 % chez des usagers de drogue injectable. L’injection de drogue est la principale voie de transmission. Etre efficace implique d’interrompre la transmission du VIH parmi les usagers de drogue.

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Thumbnail: Flickr CC andrew_stevens_h