Nouvelle agence de l’UE pour les questions liées aux drogues : la société civile demande plus de place pour la réduction des risques et le soin

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Nouvelle agence de l’UE pour les questions liées aux drogues : la société civile demande plus de place pour la réduction des risques et le soin

3 mai 2022

Par Federation Addiction

En janvier 2022, la Commission européenne a proposé de transformer l’Observatoire européen des drogues et toxicomanie (OEDT) en « Agence de l’Union européenne pour les questions liées aux drogues » et d’en renforcer le mandat. Le Forum européen de la société civile sur les drogues, coordonné par la Fédération Addiction, se félicite qu’une agence plus forte et bien financée se charge des questions des drogues au sein de l’UE mais s’inquiète de l’indépendance de la nouvelle entité. Les questions de santé, de réduction des risques et du soin semblent par ailleurs occuper une place mineure dans le mandat de l’Agence. Nous avons donc réagi.

Depuis 1993, l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) fournit un travail précieux et nécessaire. La drogue est souvent vectrice d’idéologies diverses et de tensions internationales : une épidémiologie rigoureuse et objective est absolument indispensable. L’OEDT est un organe transversal qui s’occupe autant des enjeux de trafics et de sécurité que de santé, d’accès aux soins et à la réduction des risques.

Début 2022, la Commission européenne a proposé de transformer l’observatoire en une Agence de l’UE pour les questions liées aux drogues.

La société civile, représentée au niveau de l’Union européenne par le Forum européen de la société civile sur les drogues (Civil Society Forum on Drugs ou CSFD, coordonné par la Fédération Addiction) se félicite de voir le mandat de l’OEDT prolongé et élargi. Cependant, la proposition de la Commission soulève plusieurs questions sur l’indépendance de la nouvelle agence, mais aussi sur la place de la réduction des risques et du soin dans ses missions.