Effritement du consensus : Compte-rendu de la session extraordinaire des Nations Unies consacrée aux drogues

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Effritement du consensus : Compte-rendu de la session extraordinaire des Nations Unies consacrée aux drogues

6 mai 2016
Richard Elliott

Ce fut un épisode surréel, aux Nations Unies à New York la semaine dernière – un simulacre de consensus, et un terrible manquement au devoir de la part de certains gouvernements du monde. Paradoxalement, je suis pourtant parti de là, à la fin de la semaine, profondément encouragé.

Le 19 avril, le président a ouvert la Session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies (UNGASS) consacrée au « problème mondial des drogues ». Plusieurs avaient espéré que le processus de l’UNGASS soit une occasion de débat large et ouvert sur ce qui fonctionne et ne fonctionne pas, dans la réponse aux drogues dans le monde. De fait, plus de 1 000 leaders de partout dans le monde avaient demandé à ce que les Nations Unies ne ratent pas cette occasion historique de mettre fin à la guerre ratée aux drogues, qui a conduit à un tel gaspillage de ressources, à d’horribles violations des droits humains et à d’affreux préjudices pour la santé publique, comme celui de catalyser les épidémies du VIH et de l’hépatite C. Or, quelques moments plus tard, l’Assemblée générale a adopté par consensus le texte d’une résolution négociée, avec une acrimonie considérable, un mois plus tôt à la Commission des stupéfiants (CS) des Nations Unies à Vienne.

Quel échec retentissant, en 2016, que ce document final officiel — comme l’ont déploré des organismes de la société civile et la Commission mondiale des politiques sur les drogues. On échoue à y reconnaître le gâchis résultant de décennies de prohibition punitive ainsi que le corpus croissant de preuves que d’autres approches plus humaines sont beaucoup plus efficaces. Bien sûr, ce dénouement n’est pas étonnant compte tenu des efforts réussis d’un certain nombre de pays afin de bloquer ou d’affaiblir considérablement tout contenu engageant les pays à des approches de réduction des méfaits ou de respect des droits humains. (Nous tournons le regard vers toi, Russie — un des principaux agresseurs.)

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Thumbnail: Marie Nougier - IDPC