La guerre à la drogue : une guerre raciale ?
« La plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est un fait », déclarait Eric Zemmour le 6 mars 2010. Dès lors, si « c'est un fait », de deux choses l'une, soit les Noirs et les Arabes sont prédisposés à la délinquance, soit il y a un biais racial dans le système de police et de justice qui organise la « guerre à la drogue ». Aujourd'hui, trente ans après la fameuse « Marche pour l'égalité », la génération des marcheurs a payé le « prix fort ». Nombreux sont ceux qui sont morts à cause de la drogue, ou plutôt à cause de la guerre à la drogue, telle qu'elle est menée en France. La guerre à la drogue n'est-elle pas en fait une guerre raciale ?
C’est cette question que nous souhaitons poser en examinant la situation en France et aux Etats-Unis. En effet, chiffres à l'appui, nous entendons mettre en évidence la dimension raciale de la lutte antidrogues, qui semble frapper particulièrement les « minorités ethniques ».
Carl Hart, né en 1966, est un professeur associé de psychologie et de psychiatrie à l’Université de Columbia. Il est reconnu pour ses recherches sur l’usage de drogues et les addictions liées à l’usage de drogues. Il est le premier professeur Africain-Américain à la tête d’une chaire scientifique de l’Université de Columbia. Il vient en France à l’occasion de la sortie de son livre « High Price ».
Carl Hart, universitaire, auteur de High Price et Louis-Georges Tin, président du CRAN
Modération : Fabrice Olivet, directeur d’ASUD, secrétaire général de l’AFR
L’événement sera suivi de la projection en avant-première du film : Fruitvale Station
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- Association Francaise de Reduction des Risques (AFR)
- Autosupport des usagers de drogues (ASUD)