Favoriser la réinsertion sociale par la prise en charge de la consommation problématique de substances en milieu correctionnel

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Favoriser la réinsertion sociale par la prise en charge de la consommation problématique de substances en milieu correctionnel

11 octobre 2017
Canadian Centre on Substance Abuse

La consommation problématique de substances (CPS) peut avoir des effets négatifs sur les résultats des personnes judiciarisées. En effet, la CPS peut contribuer aux comportements criminels, ralentir la progression dans le système juridique et rendre la réinsertion sociale plus difficile. Cette réalité est préoccupante, car environ 75 % des personnes admises dans des établissements fédéraux au Canada ont un grave problème de consommation (Service correctionnel du Canada [SCC], 2010). De plus, les personnes judiciarisées risquent davantage d’avoir des problèmes de santé physique et mentale, comme des troubles mentaux, des troubles d’apprentissage et des maladies infectieuses (SCC, 2015a; SCC, 2010). Ces personnes sont susceptibles d’avoir vécu de graves événements traumatisants (p. ex. témoins de violence familiale) et des abus, en plus d’avoir un statut socioéconomique inférieur à la moyenne (Kouyoumdjian, Schuler, Matheson et Hwang, 2016), statut qui varie selon la diversité (p. ex. délinquants autochtones).

Comprendre le rôle que joue la CPS dans le succès d’une personne judiciarisée est essentiel à une meilleure réinsertion sociale. La CPS est un facteur de risque criminogène bien connu, ce qui veut dire qu’une personne ayant des antécédents de CPS risque davantage de récidiver ou de commettre d’autres crimes (Harrison et Gfroerer, 1992). Prendre en charge la CPS et d’autres facteurs de risque pourrait faire reculer la criminalité, favoriser une réinsertion réussie et réduire les coûts attribuables aux services correctionnels (Wooditch, Tang et Taxman, 2014; Visher et Mallik-Kane, 2007; SCC, 2009).

La présente analyse environnementale avait principalement pour but de résumer les évaluations faites d’interventions de justice pénale axées sur la réduction du comportement de consommation ou de récidive, ou les deux. L’analyse visait plus précisément à :

  • Définir et résumer les pratiques exemplaires permettant d’évaluer et de prendre en charge la CPS chez les personnes judiciarisées, en particulier les pratiques propices à la transition de l’établissement à la collectivité;
  • Brosser un tableau complet des services ou programmes spécialisés déjà mis en place au Canada.

L’analyse s’adresse notamment à des chercheurs en criminologie ou en consommation de substances, à des intervenants œuvrant dans le système de justice pénale ou le traitement de la CPS, ainsi qu’à des décideurs et stratèges responsables de la santé, de la justice ou des services correctionnels à l’échelle fédérale, provinciale et territoriale.