Défis et progrès dans les efforts pour garantir le droit aux soins palliatifs au Maroc
Ce rapport est basé sur une évaluation effectuée entre septembre 2014 et mars 2015, incluant des visites au Maroc en septembre 2014 et janvier 2015. Des enquêtes de terrain ont été effectuées principalement à Casablanca et à Rabat. Des recherches complémentaires ont été effectuées dans des capitales régionales et dans des villes de moindre taille dans quatre régions du nord-ouest du Maroc. Nous avons également effectué une recherche documentaire approfondie sur la disponibilité des soins palliatifs dans diverses autres régions du pays.
Pendant une période totale de cinq semaines au Maroc, trois chercheurs de Human Rights Watch ont réalisé 85 entretiens avec une grande diversité d'intéressés, dont 24 personnes atteintes de cancer ou leurs proches; 35 prestataires de services de santé, dont des oncologues, des anesthésistes et des médecins fournisseurs de soins palliatifs; 17 pharmaciens privés; ainsi que des représentants de l'OMS; du ministère de la Santé; de la fondation Lalla Salma; de Laprophan, une compagnie pharmaceutique; d'associations pharmaceutiques nationales; et de l'Ordre national des médecins.
Les entretiens avec des malades et leurs proches ont été réalisés dans divers hôpitaux. Ils ont eu lieu en privé lorsque c'était possible. Ils étaient à demi structurés et couvraient un champ de questions relatives aux soins palliatifs et au traitement de la douleur. Avant chaque entretien, nous avons informé les personnes sur le but poursuivi, sur le genre de sujet qui serait abordé, et nous leur avons demandé si elles acceptaient de participer. Nous leur avons précisé qu'elles pouvaient mettre fin à l'entretien à tout moment ou refuser de répondre à certaines questions particulières, sans aucune conséquence.
Aucun encouragement matériel n'a été offert ou fourni aux personnes interrogées. Nous avons modifié les identités de tous les malades, de leurs proches et des prestataires de services de santé que nous avons interrogés pour les besoins de ce rapport afin de protéger leur vie privée, sauf dans les cas où ils acceptaient explicitement que leur véritable nom soit utilisé. La plupart des entretiens ont été réalisés en français ou en arabe, avec l'aide d'un interprète. Certains entretiens ont été effectués en anglais.
Entre octobre 2014 et janvier 2015, Human Rights Watch a cherché à plusieurs reprises à obtenir l'autorisation auprès de responsables du ministère marocain de la Santé de réaliser des entretiens avec des fonctionnaires de ce ministère, ainsi qu'avec des prestataires de services de santé, des administrateurs d'hôpitaux et des malades dans les établissements publics de santé. Bien que le ministère de la Santé eut tout d'abord indiqué qu'il nous donnerait une autorisation écrite de réaliser des entretiens dans des hôpitaux publics, à la date de juin 2015, cette autorisation n'a toujours pas été reçue. En conséquence, nous n'avons pas été en mesure d'interroger tous les personnels dont nous cherchions à recueillir les points de vue.
En avril 2015, Human Rights Watch a présenté un mémorandum écrit contenant des constatations préliminaires au ministère de la Santé, accompagné d'une liste de questions particulières.
En juin 2015, Human Rights Watch a reçu une réponse du Dr. Abdelali Belghiti Alaoui, secrétaire général du ministère de la Santé. Cette communication répondait à un certain nombre de nos questions et soulevait des objections à certaines de nos constatations préliminaires et recommandations. La réponse du ministère mettait l'accent sur les progrès accomplis jusqu'ici par le Maroc en vue d'améliorer l'accès aux soins palliatifs et exprimait sa détermination à persévérer dans cette voie. Nous avons incorporé la réponse du ministère dans les sections pertinentes du rapport.
Ce rapport s'appuie sur de précédentes recherches effectuées par Human Rights Watch sur l'accès aux soins palliatifs au Maroc, publiées dans un rapport de 2011, intitulé « The Global State of Pain Treatment: Access to Palliative Care as a Human Right » (« La situation dans le monde en matière de traitement de la douleur: L'accès aux soins palliatifs considéré comme un droit humain »). Tous les documents cités dans le rapport sont soit disponibles dans le public, soit archivés par Human Rights Watch.
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