Suisse: La hausse du crack est la conséquence de l’inaction politique

DC - Wikimedia Commons - CC BY-SA 3.0 - https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Boulons_anti-sdf_sur_un_perron_(Marseille,_France).jpg

Actualités

Suisse: La hausse du crack est la conséquence de l’inaction politique

14 février 2023

Plus d'un an après de premiers remous, la cocaïne basée continue de faire de bruit sur la scène médiatique. Le quotidien vaudois 24 Heures publie ce mercredi 8 février 2023 un article sur l'arrivée du crack dans le Nord-Vaudois ainsi qu'un éditorial sur le "spectre parisien". Le traitement médiatique de ces questions pointe du doigt des "zombies" et des "drogués émaciés", renforçant ainsi la stigmatisation de personnes dans des situations d'extrêmes vulnérabilités. Camille Robert réagit et rappelle que la hausse du crack est avant tout la conséquence de choix politiques.

Ce mercredi 8 février 2023, le quotidien vaudois « 24 Heures » a publié une série(link is external) d’articles(link is external) ainsi qu’un éditorial(link is external) sur l’arrivée de la cocaïne basée, prête à l’emploi, connue sous le nom de crack, dans le Nord Vaudois. Ces articles dépeignent une vision catastrophiste de la situation dans le canton, comparée à Paris, où les usagères et usagers sont pointés du doigt. Au-delà des termes utilisés, tels que « zombies » ou « drogués émaciés et agressifs », qui contribuent à la stigmatisation de personnes dans des situations de vulnérabilité extrêmes et qui sont évidemment à proscrire, ces articles passent totalement sous silence l’inaction politique qui conduit à cette montée du crack.

La hausse de la consommation de crack fait beaucoup de bruit depuis maintenant une année : les médias publient régulièrement des articles et reportages alarmistes, et les politicien·ne·s se sont emparé·e·s du sujet : à Genève, des motions sont déposées au niveau de la Ville et du Canton pour trouver des solutions ; dans le Canton de Vaud, on renforçait la répression du deal de rue en décembre dernier. Pour les professionnel·le·s des addictions, les enjeux sont bien réels. La hausse de la consommation de crack, qui concerne des personnes dans des situations de précarité extrême, met sous pression les structures spécialisées qui n’ont pas les moyens suffisants pour y faire face.