Position Commune Ouest Africaine vers l'UNGASS de 2016 sur les Problèmes liés aux Drogues

Publications

Position Commune Ouest Africaine vers l'UNGASS de 2016 sur les Problèmes liés aux Drogues

22 janvier 2016

Nous, représentants des Ministères, des organismes chargés de l’application de la loi, les experts sur les politiques en matière de drogues et la société civile qui avons participé à la Consultation Régionale sur la réforme des politiques en matière de drogues sur le thème "Vers UNGASS 2016" qui s’est tenue à Accra, au Ghana du 19 au 20 Janvier 2016, qui a rassemblé 11 pays ouest africains à savoir le Bénin, le Burkina Faso, le Cabo-Verde, la Côte d'Ivoire, le Ghana, la Guinée, la Guinée -Bissau, le Liberia, le Nigeria, le Sénégal et la Serra Léone, avons, par la présente, fait la déclaration suivante :

Réaffirmant la Déclaration Politique et le Plan d'Action sur la Coopération Internationale, la Position Commune Africaine à l'égard de UNGASS, le Plan d'Action de l’Union Africaine sur la lutte contre la Drogue et le Plan d'Action Régional de la CEDEAO pour combattre le trafic, la production et la consommation de drogues et faisant appel aux Etats de l’Afrique de l’Ouest pour prendre des mesures nécessaires et mettre pleinement en oeuvre les actions ici énoncées, afin d’atteindre au les délais les buts et objectifs fixés;

Conscients de la grave menace posée par la production et le trafic de drogues à la gouvernance, la paix, la stabilité et la croissance économique en Afrique de l'Ouest, une région affectée par des décennies de conflits ;

Reconnaissant les efforts consentis par les Etats membres pour se conformer aux dispositions de la Convention unique des Nations Unies sur les drogues de 1961 modifiée par le Protocole de 1972, de la Convention sur les substances psychotropes de 1971 et de la Convention contre le trafic illicite des drogues et des substances psychotropes de 1988 ;

Conscients de la grave menace posée par la consommation de drogues sur la santé publique et le développement social ;

Conscients de ce que les politiques actuelles en matière de lutte contre la drogue favorisent la violation des droits des consommateurs de drogues, affaiblissent le système de justice pénale, détériorent la santé publique, causent la prolifération de la violence, la propagation du VIH, des hépatites, de la tuberculose et empêchent de prendre des mesures efficaces de prévention, de traitement et de réhabilitation des toxicomanes ;

Reconnaissant que le trafic de drogues est un problème majeur qui menace la sécurité, la protection sociale, le développement économique et la stabilité politique en Afrique de l'Ouest;

Se félicitant que la Session Extraordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies (UNGASS 2016) sur les problèmes liés aux drogues offre à la région l’opportunité d’examiner les progrès réalisés par la Coopération Internationale face au problème mondial de la drogue ;

Rappelant que le problème mondial de la drogue demeure une responsabilité commune qui exige une coopération internationale efficace et accrue ;

Recommandons la prise en compte des contributions suivantes dans le document final de la Session Extraordinaire de l'Assemblée Générale des Nations Unies de 2016.

Abonnez-vous à l'Alerte mensuelle de l'IDPC pour recevoir des informations relatives à la politique des drogues.