Médias, cocaïne et réduction des risques

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Médias, cocaïne et réduction des risques

21 avril 2022

Par Par Jean Clot, chercheur associé IRS-UNIGE, chargé de projet GREA, Lausanne / REISO

À l’ère de la transversalité et du décloisonnement des savoirs, il se tisse de multiples flux, transferts et échanges d’informations, de connaissances et de compétences. Ceux-ci s’opèrent entre différents domaines, en l’occurrence académique, les professions de la santé et celles des médias. Toutefois, alors que de véritables synergies existent dans certains secteurs, par exemple entrepreneurial, dans d’autres, les différents acteurs se jaugent et s’observent. S’ils dialoguent dans certains cas, ils s’ignorent aussi parfois ou peinent à se rencontrer dans un contexte de densité et rapide prolifération de l’information.

Aussi, ce qui « coule de source » pour un·e professionnel·le des médias, ne l’est pas forcément pour un·e addictologue, et vice-versa. Dans le même ordre d’idée, un·e chercheur·euse spécialiste des représentations sociales ne va pas forcément envisager toutes les possibilités d’application concrète de ses théories. Et celles et ceux qui œuvrent sur le terrain ne vont pas systématiquement examiner ou interroger leurs pratiques sous le prisme de raisonnements conceptuels abstraits.

Il y a des connaissances, aussi bien pratiques que théoriques, qui opèrent parfois en vase clos. Elles gagneraient à être mises en parallèle, dans une optique, non seulement de mutualisation, mais également de contribution à la collectivité.

Il convient dès lors de créer un dialogue, favoriser les échanges et établir des liens entre des faits avérés issus de différents champs socioprofessionnels.

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