Enquête : Chemsex, l’épidémie qui vient

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Enquête : Chemsex, l’épidémie qui vient

2 mars 2021

Par Mathias Chaillot / NEON

Avertissement : Cet article contient des récits de scènes de sexe, de consommation de drogues et d’abus sexuels.
Il est susceptible de heurter les personnes sensibles à ces sujets

Etienne est chemsexeur, c’est à dire qu’il pratique le chemsex, ce que le docteur Alexandre Aslan, infectiologue et spécialiste du sujet (lire son interview pour comprendre tous les mécanisme du chemsex) résume par “la prise de produits psychostimulants dans le but de faciliter, améliorer, prolonger, et soutenir au maximum l’acte sexuel”. Bien sûr, on pratique le sexe sous psychotropes depuis des millénaires (l’alcool en premier lieu, ce n’est pas un hasard si les bars sont les premiers lieux de drague), mais le chemsex présente quelques particularités. Le phénomène, apparu à Londres il y a une grosse dizaine d’années, s’est répandu dans les grandes villes avant de toucher le reste du monde il y a 5 ans environ, majoritairement chez les gays. En France, le cocktail est généralement constitué de GBL (ou GHB, aussi appelé G) et de nouvelles drogues de synthèse (NDS) de la famille des cathinones (principalement la 3-MMC, ou 3, mais aussi la 4-MMC ou la méphédrone). D’autres produits peuvent s’y ajouter, notamment le crystal meth (tina) ou la cocaïne, mais le G et les cathinones en constituent, en France, le socle fondateur.