Cannabis : En Belgique, la "justice" criminalise, les mafias rivalisent

CCsearch (CC BY-NC-ND 2.0) Oregon Department of Agriculture

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Cannabis : En Belgique, la "justice" criminalise, les mafias rivalisent

2 août 2019

Par Mouvement citoyen Smart on Drugs et la campagne #Stop1921

L'arrêt du tribunal correctionnel d'Anvers concernant le cannabis club anversois Trekt Uw Plant est tombé. L'asbl et 20 de ses membres ont été reconnus coupables de culture et de commerce de cannabis. La dissolution du club a été ordonnée et les membres condamnés jusqu'à 20 mois de prison avec sursis. Le mouvement citoyen Smart on Drugs et la campagne #Stop1921, qui plaident pour une réforme de la politique en matière de drogues, dénoncent la justice de classe et l'anachronisme de cet arrêt.

Un cannabis club se présente comme une association sans but lucratif, qui cultive du cannabis et le distribue parmi ses membres enregistrés et majeurs. Il ne vend pas de cannabis à des touristes, des personnes extérieures, des passants ou des mineurs ; il cultive et soigne le plant de cannabis des membres, qui peuvent venir, après la récolte, chercher leurs fleurs séchées destinées uniquement à leur consommation personnelle. C'est ainsi que les cannabis social clubs entendent proposer une alternative valable au marché noir du cannabis.

Le 27 juin dernier, les membres du plus ancien cannabis social club de Belgique, Trekt Uw Plant, ont été condamnés à des peines de prison avec sursis et des amendes de milliers d'euros. Bon débarras, doivent se dire le bourgmestre et le parquet d'Anvers. Nous ne souhaitons pas juger du fond du dossier, mais cette affaire soulève néanmoins de sérieuses questions.