Construire un consensus Ouest Africain autour de l’UNGASS

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Construire un consensus Ouest Africain autour de l’UNGASS

15 avril 2016

Par Lansana Gberie - OSIWA

L’adjoint au Chef de la Police Ghanéenne, M. David Selom Hukportie, déplorait selon un récent article de presse, les énormes difficultés qu’il rencontre dans la mise en œuvre de la politique de destruction des champs de cannabis à travers le pays. M. Hukportie, en charge également du service de répression de la drogue au sein de la Police Ghanéenne, affirme que la tâche s’apparentait « à vouloir anéantir, à main nue, une nuée de mouche ». Cela, juste pour dire que « la guerre contre le cannabis semble de plus en plus hors de contrôle. » M. Hukportie estime, tout de même, que ses hommes doivent continuer à mener des raids pour détruire les champs de cannabis et arrêter les producteurs. L’article, publié le 15 décembre 2015, est titré : « La Police Ghanéenne dit être à la hauteur de la guerre contre la drogue. »

Le Gouvernement du Ghana – ainsi que ceux du Bénin et du Sénégal – ont récemment adopté une approche progressiste en matière de lutte contre la drogue. Elle s’inscrit en droite ligne de la position commune de l’Union Africaine adoptée à Addis-Abeba en avril 2015 en vue de la Session Extraordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies (SEAGNU) 2016 et qui met l’accent sur la réduction des risques plutôt que les mesures punitives à l’encontre des usagers de drogue. L’Union Africaine estime que les politiques en matière de drogue qui « mettent entièrement ou de manière disproportionnée l’accent sur l’application des lois, l’emprisonnement, la sanction et la répression » ont échoué dans leurs objectifs d’éradiquer l’offre, la demande et les risques engendrés par le trafic de drogue en Afrique. Elles ont, plutôt, engendré des “conséquences inattendues” qui ont surtout affecté les indigents et les jeunes. Cependant, l’esprit de la position commune de l’Union Africaine n’est pas encore inscrit dans la législation en vigueur au Ghana ni dans les pratiques des forces de sécurité. Cela pourrait toutefois bientôt changer. Le Ghana est actuellement en pleine revue de sa législation sur la drogue et un comité interministériel sur la SEAGNU 2016 a été mis en place pour se pencher sur la politique mondiale en la matière.

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Thumbnail: Flickr Mishimoto