France-Québec : la thérapie plutôt que la prison pour les toxicomanes

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France-Québec : la thérapie plutôt que la prison pour les toxicomanes

3 juillet 2015

La ministre de la Justice, Christiane Taubira, a lancé, mardi 30 juin, un projet d'expérimentation pour lutter contre la récidive des toxicomanes, au Tribunal de grande instance de Bobigny, près de Paris. Le dispositif, inspiré de l'expérience canadienne, est inédit en France.

Soigner au lieu d’incarcérer. C’est l’objectif de l’expérimentation lancée discrètement depuis le 30 mars dernier au Tribunal de grande instance de Bobigny, en banlieue parisienne. Trois mois après, Christiane Taubira, ministre française de la Justice, s’est rendue au TGI pour installer officiellement le comité de pilotage de cette expérimentation, inédite en France. En présence de la juge en chef de la Cour du Québec, Elizabeth Corte, de la procureur de Bobigny, Fabienne Klein-Donati, de la présidente de la MILDECA, Danièle Jourdain-Menniger, du président du TGI de Bobigny, Rémy Heitz, des responsables d'associations de lutte contre la toxicomanie et de nombreux autres acteurs des secteurs de la justice et de la santé, la garde des Sceaux a salué « une innovation » qu’elle va « suivre en apportant un total soutien ».

Ce projet a été élaboré par le ministère de la Justice et la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA). Le but est simple : les auteurs de délits en état de récidive peuvent désormais se porter volontaires pour suivre une thérapie, à la place d’une peine de prison. Pour intégrer le programme, les accusés doivent d’abord faire l’objet d’une évaluation approfondie qui inclut le risque de récidive et l’indice de gravité de la toxicomanie. Une fois leur culpabilité prononcée par le tribunal correctionnel, leur peine est ajournée et ils peuvent entrer dans le dispositif.

Durant un an, le condamné est ensuite suivi par un binôme de professionnels du secteur judiciaire et médico-social. Chaque mois, il doit se rendre chez le juge d’application des peines et doit effectuer cinq heures d’activités individuelles et collectives par jour. « C’est un suivi global et intensif », note Danièle Jourdain-Menniger, présidente de la MILDECA. Le but est que « la personne redevienne actrice de sa vie, de son parcours », explique Christiane Taubira.

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