Le Secrétaire Général - Message à l’occasion de la Journée internationale de la lutte contre l’abus et le trafic de drogues

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Le Secrétaire Général - Message à l’occasion de la Journée internationale de la lutte contre l’abus et le trafic de drogues

25 juin 2015

U N I T E D N A T I O N S N A T I O N S U N I E S

Le Secrétaire général

Message à l’occasion de la Journée internationale de la lutte contre l’abus et le trafic de drogues

Le 26 juin 2015

En septembre, les dirigeants du monde entier se réuniront à l’ONU pour adopter un ambitieux et nouveau programme de développement durable visant à éliminer la pauvreté extrême et à permettre une vie dans la dignité pour tous. Cette ambition, certes réalisable, se heurte toutefois à divers obstacles, notamment le fatal préjudice que portent, aux collectivités et aux individus, le trafic et l’abus de drogues.

Pour relever ensemble ce défi, nous nous appuyons sur les conventions internationales relatives à la lutte contre la drogue. Dans le strict respect des règles et normes en matière de droits de l’homme, l’ONU plaide pour un délicat rééquilibrage des politiques internationales en matière de lutte contre les drogues placées sous contrôle. Nous devons étudier des solutions autres que la pénalisation et l’incarcération des consommateurs, pour privilégier l’action pénale contre la filière de l’offre. Nous devons nous attacher davantage à des questions telles que la santé publique, la prévention, le traitement et la prise en charge et rechercher des stratégies dans les sphères économiques, sociale et culturelle.

Nous devons briser le lien entre drogues illicites et violence, corruption et terrorisme. Dans un souci d’équilibre, nous devons prendre conscience des corrélations étroites qui existent entre les trafiquants de drogues et les réseaux criminels impliqués dans la contrebande d’armes à feu, les enlèvements, la traite des êtres humains et d’autres crimes. Nous devons, en outre, nous attacher davantage à éliminer l’offre de précurseurs qui servent à produire d’innombrables drogues illicites.

Il est essentiel de promouvoir la coopération internationale dans le cadre des conventions des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et la corruption si nous voulons résoudre les problèmes de sécurité et de développement que connaît le monde d’aujourd’hui. Aucun criminel ne devrait échapper à la justice. Dans un souci d’équilibre, il faut que la communauté internationale, y compris l’ONU, la société civile et, surtout, la famille des nations du monde, soit unie dans son propos : aucun pays ne peut agir isolément. C’est en travaillant de façon globale et intégrée, aux échelons local, régional et mondial, que nous aurons le meilleur espoir d’éliminer le problème des trafiquants, tout en protégeant les groupes vulnérables et les collectivités marginalisées.

Pour lutter contre les drogues illicites, nous devons, parallèlement, œuvrer à promouvoir des débouchés grâce à un développement équitable et durable. Nous devons travailler, sans relâche, pour les plus faibles et les plus fragiles, afin qu’ils deviennent forts. La session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies sur le problème mondial de la drogue, qui se tiendra en avril 2016, peut faire avancer cette cause en permettant aux pays de mettre en commun leurs connaissances dans ce domaine et de trouver des solutions communes.

À l’occasion de la Journée internationale de la lutte contre l’abus et le trafic de drogues, prenons conscience de l’importance qu’il y a à aborder ces problèmes dans une optique équilibrée, sachant que le développement durable peut et doit susciter des changements sur tous ces fronts.

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