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"L'accès aux services VIH est un droit des consommateurs de drogue", déclare the directeur exécutif de l’ONUDC

15 décembre 2010

A l’occasion de la Journée Mondiale sur le SIDA, le directeur exécutif de l’ONUDC a attiré l’attention sur l’importance de cibler les usagers de drogue avec des interventions de réduction des risques afin de mettre fin à l’épidémie du VIH/SIDA.

1er décembre 2010 - On estime à 16 millions le nombre de personnes s'injectant de la drogue de par le monde, avec près des deux cinquièmes de ceux-ci, soit 3 millions d'individus, vivant avec le VIH. Dans les pays dans lesquels des modèles intégraux de prestation de services VIH ont été adoptés, et les communautés ont la possibilité de fournir à grande échelle des services VIH basés sur les faits et les droits de l'homme, des résultats remarquables ont été atteints dans la réduction du nombre de nouvelles infections du VIH.

Il existe des preuves de la volonté des consommateurs de drogue de se protéger et de protéger leur partenaires sexuels et leur société. Fournir des services complets et sensibiliser les consommateurs de drogue par intraveineuse - ainsi que leurs partenaires sexuels - peut efficacement prévenir la transmission du VIH. Plus tôt les programmes de prévention du VIH sont mis en œuvre, plus efficaces seront les réponses.

Avec la Journée mondiale contre le Sida célébrée le 1 décembre, cette question est particulièrement pertinente pour UNODC surtout lorsque l'on considère la déclaration récemment adoptée par ONUSIDA : « Zéro nouvelle infection du VIH. Zéro mort liée au SIDA. Zéro discrimination. » S'exprimant lors de la Journée mondiale contre le SIDA 2010, le Directeur exécutif de UNODC, Yury Fedotov, nota : « En tant que l'un des dix sponsors de ONUSIDA, cette vision donne à UNODC une orientation de travail claire : se battre pour atteindre l'objectif de zéro nouvelle infection parmi les toxicomanes et dans les espaces fermés, notamment les prisons. »

Malgré les progrès considérables de la lutte mondiale contre le VIH depuis ces deux dernières décennies, l'accès aux interventions VIH les plus effectives pour les hommes et les femmes s'injectant de la drogue reste insuffisant, avec seulement 8% des toxicomanes profitant d'une thérapie de substitution et 4% d'un traitement du VIH.

L'accès aux services VIH est souvent gêné par différents facteurs, notamment une disponibilité, accessibilité ou qualité de services faibles, des critères restrictifs, le manque de parité, des couts élevés, des traitement de dépendance aux drogues inefficaces ou obligatoires, la stigmatisation et le manque de confidentialité et de protection des informations personnelles.

Dans de nombreux pays, la législation et les pratiques continuent de discriminer les personnes qui consomment de la drogue. Les toxicomanes sont marginalisés, sujets à des violations des droits de l'homme et incarcérés en nombre important ou confinés dans des centres de détention. Cette situation sape les efforts de lutte contre le VIH car elle empêche ces individus d'accéder aux services dont ils ont besoin et rend la prévention contre de nouvelles infections difficile.

Comme l'expliqua M. Fedotov, UNODC travaille à la promotion d'une réponse intégrée à l'épidémie du VIH/SIDA parmi les consommateurs de drogue, notamment la prévention, le traitement et des mesures de protection de la santé : « Un réseau de services bien coordonnés pour le traitement de la dépendance aux drogues, les mesures de prévention du VIH, les interventions de traitement du SIDA et la protection sociale connaitra le succès dans la lutte contre le VIH. »