Actualités

Résultats 1 à 12 de 37
5 février 2018
Un syndicat de police allemand veut la dépénalisation du cannabis

Un syndicat de police allemand veut la dépénalisation du cannabis

Par le Figaro avec AFP Le patron du syndicat de la police judiciaire allemande a appelé dans un entretien publié aujourd'hui à la dépénalisation "totale" du cannabis, jugeant la législation actuelle "inefficace". "La prohibition du cannabis a été décidée historiquement de manière arbitraire et aujourd'hui elle n'est ni intelligente, ni efficace", a estimé dans le journal Bild le chef de l'Union allemande des fonctionnaires de la police judiciaire (BDK), André Schulz. Selon lui, c'est l'interdiction qui a créé "les plus graves problèmes actuels" en générant criminalité et stigmatisation des consommateurs. "Le BDK s'engage pour une dépénalisation totale de la consommation de cannabis (...) et mon pronostic, c'est que bientôt il ne sera plus interdit en Allemagne", poursuit le dirigeant de cette organisation qui revendique 15.000 membres. Il considère cependant qu'il n'est pas du rôle du syndicat de demander une "légalisation" de la marijuana. De fait, la possession de petites quantités de cannabis - jusqu'à 10 ou 15 grammes en fonction des régions et des villes - ne donne généralement pas lieu à des poursuites en Allemagne. L'achat, la vente ou la possession de quantités supérieures est passible de prison ferme.
14 février 2018
Vers une nouvelle politique des drogues

Vers une nouvelle politique des drogues

La politique internationale en matière de drogues se donne l’objectif ambitieux d’un monde sans stupéfiants. Mais ni l’interdit, ni les discours moralisateurs, ne sont parvenus à empêcher, ou même à freiner, la consommation de substances illicites. La guerre à la drogue est inefficace et la prohibition engendre de nombreux problèmes. Les partisans d’une autre approche dénoncent la criminalisation des usagers et prônent une réglementation pour limiter le trafic et les risques pour les usagers. « La prohibition n’a pas fonctionné, elle a des conséquences dramatiques, et le marché est toujours énorme ». Marie Nougier, membre de l’Idpc (Consortium international sur les politiques des drogues) fait le même constat que tous ceux qui s’intéressent à la question. La « guerre à la drogue »[1] n’a pas atteint ses objectifs. Son bilan est désastreux sur le plan sanitaire, la drogue est encore plus disponible et la consommation n’a pas baissé. La prohibition augmente les risques pour les usagers et coûte très cher, en argent public comme en vies humaines. Elle ne parvient pas à freiner un trafic extrêmement rentable, qui assure la fortune de quelques groupes criminels et apporte une pseudo paix sociale là où il peut assurer un peu de revenus à ceux qui n’ont guère d’autres choix.