Sans-abrisme dans les soins aux usagers de drogues

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Sans-abrisme dans les soins aux usagers de drogues

22 novembre 2016

Par Vanessa Vaucher et Emilien Jeannot

Peut-on soigner un patient quand il n’a pas de logement ou vit dans un logement précaire ? Un logement à soi répond au besoin de sécurité, au besoin de vie sociale et au besoin d’espace de l’être humain. Il n’est pas juste un toit. L’absence de logement met ces besoins en péril et fragilise la santé, tant physique que mentale. Mais que sait-on concrètement de ces dangers ? Cet article sur les facteurs de risque est issu d’une revue libre de la littérature scientifique [1] consacrée à l’impact du sans-abrisme sur la santé des usagers de drogues. Ces études suggèrent aux soignants de mettre le logement au centre des soins, comme condition essentielle à un rétablissement ou à des soins chroniques, voire palliatifs. Elles visent aussi à promouvoir la santé dans sa globalité en montrant qu’il est possible d’anticiper des situations difficiles car certaines conditions d’existence favorisent la perte du logement.

D’emblée, comment définir précisément le sans-abrisme ? Ce mot est la traduction de homelessness et désigne littéralement l’absence de logement. Les Canadiens francophones préfèrent parler d’itinérance. Ce mot offre une vision plus complète de la problématique qui va de l’absence d’abri à la précarité du logement, en passant par les personnes à risque de se retrouver dans ces situations. Elargissons donc la notion pour prendre en compte les différentes formes d’exclusion liées au logement, qui peuvent évoluer dans le temps, et non seulement la simple absence de logement adéquat pour une personne à un moment donné. En Europe, un observatoire du sans-abrisme, le FEANTSA [2], a constitué une typologie appelée ETHOS pour décrire précisément les diverses formes d’exclusion liées au logement. Elle s’articule autour du concept classique de logement, mais prend également en compte toutes les situations de vie qui se vivent derrière ces conditions, de la violence domestique à la sortie de foyer ou de prison, etc.

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Thumbnail: CC Flickr Ant Smith